Demi-sphères, cônes et cylindres,

Les sculptures de Renée Duc sont élémentaires.
Une déclinaison en volume des trois formes
géométriques de base: le cercle, le triangle
et le carré.
Sans fioriture ni verbiage, entières et pleines,
elles permettent de tout dire dans l’évidence.

Leur matière? La porcelaine. Ce matériau
dont on vante la légéreté, la transparence
ou la blancheur.
Renée Duc a préféré le travailler dans l’épaisseur,
pour donner du poids à ses volumes,
à son propos.
Et la couleur les accompagne.
Ni peau ni habillage,
les bleus révélés avec justesse par la blancheur
de la matière première, ne sont pas qu’un revêtement.
Bleu jusqu’au coeur, question d’intégrité.
Les nuances de la couleur personnalisent
et différencient chacune des pièces par une
juxtaposition des demi-teintes: bleu-clair, bleu-vert,
bleu-gris, bleu-noir et noir.

La transparence et la légéreté c’est la présence
d’un autre matériau qui les révèle: le verre, coulé
dans le creuset pour une lumière dans le creux,
au centre du corps, comme un rayonnement.

Les formes élémentaires de la construction
avec lesquelles Renée Duc bâtit son univers
intérieur sont aussi celle de l’épuration,
celles qui restent lorsqu’on a balayé
tout discours inutile.

M. Baeriswyl Descloux

Exposition
Galerie
Marianne Brand